Osez croire en votre voix intérieure, libérez-vous du syndrome de l’imposteur
Redoutez-vous d’être démasqué quand vous parlez en public ou en réunion ? Comme si vous feintiez une expertise que vous ne possédez pas réellement ? Et que ce n’est qu’une question de temps avant que votre public et vos collègues se rendent compte que vous êtes un imposteur ?
Si tout cela résonne chez vous, bienvenue au club des imposteurs ! Le Syndrome de l’imposteur se manifeste par la sensation de duper les autres à croire que vous êtes plus intelligent et compétent que vous ne l’êtes en réalité. Il semblerait que les femmes soient plus nombreuses que les hommes à souffrir de ce syndrome, ce qui explique pourquoi il y a plus de littérature sur le sujet destinée aux femmes qu’aux hommes*. Pourtant, les hommes aussi peuvent être concernés.
Le terme « syndrome de l’imposteur » apparait pour la première fois en 1978 dans un article des Drs Clance et Imes (2 psychologues américaines) où elles le définissent comme « une expérience individuelle où on se vit comme une fraude intellectuelle ». Elles expliquent que les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur mettent leur succès sur le compte de la chance, ou bien au fait d’avoir travaillé très dur, ou encore parce qu’une erreur a été faite en leur faveur. Mais pas du tout grâce à leur intelligence ou à leurs talents. A aucun moment elles n’éprouvent de sentiment ou de sensation de succès. Ainsi, un diplômé universitaire qui souffre de ce syndrome dira qu’il a obtenu d’excellentes notes parce qu’il a eu de la chance, ou bien à cause d’une erreur de notation ou d’un mauvais jugement du prof. Un professionnel accompli, lui, va se sentir surévalué par ses collègues et ses patrons.
Des célébrités souffrent, elles aussi, du syndrome de l’imposteur
Cela vous rassurera peut-être de savoir que ce syndrome touche en grande partie des personnes intelligentes et réussissantes. Il existe même des exemples surprenants de personnes célèbres qui avouent se sentir comme un imposteur. Meryl Streep confie : « Je me dis : mais pourquoi les gens voudraient me revoir dans un film ? Et de toute façon, je ne sais même pas comment jouer la comédie. Alors pourquoi je fais ça ? » En gagnant son Oscar, Jodie Foster, elle, s’est dit : « Je pensais que tout le monde allait savoir que le jury s’était trompé et qu’on allait me le reprendre. Que quelqu’un allait frapper à ma porte pour me dire : Désolé mais on s’est trompé. Cet Oscar était destiné à Meryl Streep. » !! Tom Hanks, lui aussi, reconnait qu’il se demande : « Mais comment j’en suis arrivé là ? Quand est-ce que les gens vont se rendre compte que je ne suis qu’un imposteur et qu’on va venir tout me reprendre? »
Il n’y a pas que les diplômés universitaires ou les comédien.nes célèbres qui souffrent du syndrome de l’imposteur. Qui aurait cru qu’une business woman aussi célèbre que Sheryl Sandberg en est, elle aussi, victime ? Pourtant, dans son livre Lean In, elle écrit : « Chaque fois que je sortais d’un examen, j’étais certaine que ça c’était mal passé. Et toutes les fois où je n’ai pas eu honte de moi – voire même où j’ai excellé – je me disais que j’avais dupé tout le monde. Et que ça allait être découvert et s’arrêter pour de bon. » Dans une interview à propos de son livre, elle partage : « Il y a encore des jours où je me sens comme un imposteur et où je me dis que je ne mérite pas d’être là où je suis. »
Le problème majeur du syndrome de l’imposteur c’est qu’il vous empêche de vous sentir fier de vos réussites. Il distille à l’intérieur de vous la peur d’être démasqué. Il peut aussi vous empêcher d’atteindre votre plein potentiel ou de prendre des risques. Puisque vous avez l’impression d’être moins compétent que vous ne l’êtes en réalité, vous ne saisissez pas les occasions qui sont à votre portée.
A quoi sert le coaching dans ce cas ?
Prenons un exemple que je rencontre souvent dans mon coaching de prise de parole en public. Ma cliente (appelons la Francesca) est DAF de son entreprise. Elle doit réaliser une présentation devant les actionnaires. Or, elle ressent très fortement présente en elle cette peur d’être démasquée. Cette crainte est si forte qu’elle lui fait se dire qu’elle n’a décroché son poste que parce qu’elle a dupé ses supérieurs hiérarchiques en leur faisant croire qu’elle a plus d’expertise qu’elle n’en a réellement. Elle est pétrifiée à l’idée que tout le monde se rende compte de son incompétence et ne la traite d’imposteur.
Pendant nos séances de coaching, je travaille avec Francesca sur sa confiance en soi intérieure pour qu’elle se sente à sa juste place. Le coaching l’aide à comprendre que c’est ok de ne pas tout savoir sur tout. Elle intègre aussi qu’elle n’a pas besoin d’être toujours parfaite (le perfectionnisme est souvent une conséquence du syndrome de l’imposteur). Lâcher cette pression que se mettait Francesca, l’a aidée à être plus à l’aise pour prendre la parole en public. C’est alors plus facile pour elle d’intégrer les autres outils de prise de parole que je partage avec elle, comme qu’adopter un langage corporel positif par exemple. Le fil conducteur de nos séances s’est porté sur l’importance pour Francesca de croire en ses propres capacités pour donner le meilleur d’elle-même. C’est à partir de là qu’elle a pu véritablement libérer sa parole intérieure.
5 clés pratiques pour vaincre ce syndrome
Je suis ravie de partager avec vous aujourd’hui 5 clés qui sont très efficaces dans mes séances de coaching. Elles aident mes clients à gagner en confiance en soi et en assurance pour dépasser leur sentiment d’imposture. C’est valable lors de leurs prises de parole et aussi dans l’ensemble de leur sphères professionnelle et privée.
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Faites semblant jusque ce que ça devienne vrai
Même si vous avez l’impression d’être un imposteur, vous devez quand même vous forcer à faire des présentations ou à vous exprimer lors de réunions. Plus vous prenez l’habitude de faire une action, aussi inconfortable soit- elle, plus cette action devient une seconde nature. Et vous pouvez même finir par ne plus y penser. A ce moment-là, vous devenez cette personne assurée que vous faisiez semblant d’être.
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Parlez avec vos amis et collègues bienveillants de ce que vous ressentez
Une partie du problème du syndrome de l’imposteur se trouve dans le fait que l’on se croit seul à en souffrir. Je vous recommande d’en parler avec vos amis et collègues de confiance. Vous serez sans doute surpris de constater que d’autres personnes, apparemment sûres d’elles, ressentent le même malaise que vous. Vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas la seule personne accomplie à vous sentir comme un imposteur.
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Envoyez des messages positifs à votre cerveau
Le cerveau retient ce qu’on lui dit. Si vous vous dites des choses comme : « Qu’est-ce que je suis bête, pourquoi j’ai fait ça ? », votre cerveau va l’enregistrer et le croire. Diriez-vous à votre enfant ou votre neveu ou nièce qu’il est bête d’avoir fait telle ou telle erreur ? On peut espérer que non ! Alors, faites attention à vous parler à vous-même de manière positive. Par exemple, après une présentation, empêchez-vous de lister les choses que vous avez mal faites au profit de vous rappeler tout ce que vous avez bien fait. Ce conseil vous aidera à vous sentir plus à l’aise la prochaine fois que vous parlerez en public.
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Acceptez de ne pas tout savoir
Les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur ont le sentiment de ne pas avoir assez de connaissances. En acceptant que vous n’avez pas besoin d’être un expert dans tous les domaines, vous pourrez parler avec assurance des sujets que vous connaissez bien. La découverte des connaissances est illimitée et il y aura toujours quelqu’un qui en saura plus que vous sur certains sujets. Être compètent veut dire connaitre ses propres limites et, si nécessaire, déléguer à quelqu’un qui a les compétences qui vous manquent.
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Rappelez-vous de vos réussites
Chaque matin, écrivez une liste de 3 choses que vous voulez accomplir dans la journée. Puis le soir, cochez tout ce que vous avez réussi à faire. Vous pouvez noter les accomplissements professionnels et/ou privés. Il est primordial de reconnaitre et de vous rappeler de tout ce que vous avez bien fait. Même les petites réussites vous donnent un sens de satisfaction et vous aident à développer votre confiance en soi intérieure, pourvu que vous admettiez leur existence !
Laquelle de ces clés sera la plus bénéfique pour vous ? Laquelle vous aidera à empêcher le syndrome de l’imposteur d’avoir des conséquences négatives dans votre vie professionnelle ou privée ? Avez-vous d’autres clés qui vous aident à accepter que vous êtes à la place que vous méritez ?
Je serai ravie de d’approfondir ce sujet avec vous. J’aurai également plaisir de vous partager mes compétences en coaching pour que vous puissiez apprendre à vous épanouir professionnellement et personnellement, malgré le syndrome de l’imposteur.
N’hésitez pas à me contacter pour un entretien gratuit de 20 minutes pour discuter de vos besoins. Je vous expliquerai plus en détails mon approche spécifique de coaching. Travaillons ensemble pour libérer votre parole intérieure !
* Je recommande cet excellent livre sur le Syndrome de l’Imposteur (en anglais) : The Secret Thoughts of Successful Women (Why capable people suffer from the Impostor Syndrome and how to thrive in spite of it) by Valerie Young, Ed.D